>>LES PHOTOS<<
Cette année, 4 stands ont été érigés sur le Parvis de
Notre-Dame à Paris : culture, génocide, négationnisme et stand
participatif.
En début de soirée, Vers 19h, nous avons eu droit à la musique
arménienne allant de Ara
Gévorkian à des musiques plus traditionnelles, choisie par le DJ qui
surplombait une scène mise en place pour la troupe de danse Yeraz.
Je fais le tour des stands et des panneaux explicatifs.
Vient le moment des prises de paroles :
Un délégué national des jeunes de l’UMP est venu rappeler
les positions de Nicolas Sarkozy. Son homologue du PS ne s’est pas présenté
bien que cela avait été prévu.
Ensuite, les représentants des différents génocides sont
venus nous soutenir dans notre cause et rappeler à tous que le 1er
génocide du XXe siècle est le génocide arménien, et le 1er génocide
du XXIe siècle qui se déroule sous nos yeux se passe au Darfour. C’était le 1er
thème de cette veillée. 400000 Darfouris morts au Soudan, sans que le monde ne
réagisse, tout comme il ne l’avait pas fait en 1915 s’agissant des Arméniens.
Le Collectif VAN le 21 et 22 avril, sur le Parvis de
Notre-Dame également, avait organisé une action de sensibilisation « D’un
génocide à l’autre : 1915 mains pour le Darfour » pour marquer notre
solidarité, la « solidarité des naufragés » selon Bernard-Henri Levy
envers les Darfouris. 8 stèles informatives sur le génocide arménien et son
négationnisme par l’Etat turc étaient érigées, pour insister sur le fait que
l’histoire se répète sans que personne ne bouge. Le Collectif VAN nous informe
que des centaines de rubans de Möbius (symbole mathématique de l’infini) ont
été distribués aux passants.
Représentants du Darfour, mais aussi représentant de l’Union
des étudiants juifs de France, et un représentant du génocide des Tutsis qui a
eu un discours émouvant de part le fait qu’il en est lui-même rescapé.
Le groupe No one is innocent (« révolution.com ») a
joué 2 de leurs chansons dont une sur le génocide, « Another land ».
Le 2e thème de la commémoration du 92e
anniversaire du génocide arménien, c’est également l’assassinat de Hrant Dink,
le 19 janvier dernier à Istanbul. Une vidéo en hommage à ce journaliste
courageux a été diffusée. A la fin, scotchés par l’émotion dû aux images choc
et à la musique liturgique de la messe arménienne, la foule était silencieuse,
puis des applaudissements se sont fait entendre.
A 21h, le public s’est agrandi. Après la politique, le(s)
génocide(s), place à la culture avec la danse arménienne : la Compagnie Yeraz était de passage afin de nous donner un avant-goût de l’Olympia le 8 mai à
20h30 (séance supplémentaire à 16h). 3 danses extraites de Parfums d’Arménie,
en costumes, malgré la difficulté pour s’habiller, et se changer (une petite
tente faisait office de loge).
Pour finir, le film-documentaire de Carla Garapedian et de
System of a down, Screamers, a été diffusé en avant-première. C’est une enquête
rappelant le génocide arménien de 1915, le négationnisme de la Turquie, et la
non-reconnaissance officielle des Etats-Unis. « Serj Tankian, leader du
groupe, a fait la promesse à son grand-père, rescapé de 1915 et aujourd’hui âgé
de 96 ans, d’obtenir la reconnaissance du génocide par les Etats-Unis avant la
mort de celui-ci. »
SOAD utilise la musique pour dénoncer certaines politiques,
les injustices et dysfonctionnement de la société et souvent, évoque le
génocide, notamment dans P.L.U.C.K. ou Holly Montains. Sans le dire
expressément, ils en font souvent l’évocation.
http://www.soad-fr.com/screamers/
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=31308
http://www.cinoche.com/images/films/screamers.jpg
Minuit, la soirée est terminée, rendez-vous demain, Place du
Canada pour commémorer le génocide arménien et défiler jusqu’aux Champs-élysées
devant l’ambassade de Turquie.