Deni génocidaire

"(on) refuse l'entrée de la Turquie parce qu'elle est musulmane et pas  seulement, comme on le dit, parce qu'elle ne respecte pas les droits de l'homme. Le sort réservé à la Turquie est inique : si elle a commis un génocide, ce n'est pas une raison pour lui interdire l'entrée dans l'Union, dès lors que l'Allemagne en a commis un autre, infiniment plus vaste et cruel, et qu'elle est le premier pilier de l'UE." M. Richard Liscia dans son article Les plis du voile dans le Quotidien du Médecin du 16 décembre 2003)

• c’est une insulte à la mémoire des victimes de tous les génocides, que d'établir une échelle de cruauté dans les génocides.
• l’Allemagne a assumé son passé et a reconnu le génocide des juifs, contrairement à la Turquie actuelle qui a parachevé le génocide des Arméniens et qui continue de nier depuis 1915.

R. Liscia : "si une vie vaut une vie, six millions de vies valent fatalement plus qu'un million et demi de vies. Il y a une différence de degré à admettre, pas une différence de nature. Mais, encore une fois, tel n'était pas notre propos et nous regrettons d'être amenés, pour notre défense, à établir cette comptabilité. Le génocide arménien est tout aussi révoltant que les autres."

Chaque génocide est unique, spécifique, et la comparaison entre les cas se justifie dans un but de recherche historique et de prévention : et non pas par complaisance à une unicité génocidaire dogmatique qui ne fait que masquer d'autres génocides.

Un exemple trinitaire de déni génocidaire dans le débat européen