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L'Âme arménienne
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10 janvier 2007

Débat au Congrès américain ?

Bataille en perspective au Congrès : pragmatisme ou principes?

WASHINGTON -

Pour avoir utilisé en public le mot "génocide" - à titre personnel et non au nom du gouvernement - en février 2005 à l'université de Berkeley, John Evans, ambassadeur des USA en Arménie, a perdu son job. Mais le sujet est sur le point de revenir sur le devant de la scène, et provoquer un clash entre le Congrès, démocrate, et la Maison blanche, occupée par les Républicains. Si en dehors de la Turquie, il n'y a guère de discussion sur la réalité des faits et sur l'emploi du terme "génocide", en Turquie le mot est contesté, de sorte que les représentants officiels des Etats-Unis utilisent toutes sortes de termes pour éviter de l'employer.

"Nous n'avons jamais dit que ce n'était pas un génocide, nous n'avons pas utilisé le mot, c'est tout", a expliqué un membre important du Département d'Etat, qui a demandé l'anonymat. Le Département d'Etat pense qu'il faut laisser la Turquie faire son chemin, mais beaucoup de gens ne sont pas d'accord, et soutiennent que le gouvernement américain doit appeler les massacres un "génocide". L'ex-ambassadeur Evans a dit : "90 ans, c'est long. Il arrive un moment où il faut appeler un chat un chat." Dès juillet 2005, il était évident qu'il allait être forcé de démissionner, mais cela a pris encore un an, et Evans est parti d'Arménie en septembre 2006, et a officiellement quitté le Département d'Etat le mois dernier.

Entre temps, l'American Foreign Service Association, qui représente les diplomates américains, a attribué son prix 2005 pour "désaccord constructif" à Evans, mais est revenue sur sa décision quelques semaines plus tard, laissant suspecter une intervention du Département d'Etat.

Quant aux questions laissées sans réponse sur le départ d'Evans, elles ont bloqué la nomination de son successeur. Le président Bush a désigné l'ambassador Richard Hoagland, précédemment en poste au Tadjikistan, mais le sénateur Robert Menendez (Démocrate du New Jersey) a mis un véto parlementaire à sa nomination, et lui-même ainsi que le leader de la majorité au Sénat, Harry Reid (Démocrate du Nevada) ont exigé que l'administration leur envoie un nouveau candidat. Tous les Américains d'origine arménienne ne sont pas contre Hoagland, et le gouvernement arménien a déclaré que la politique concernant la question du génocide devait venir après des problèmes plus urgents, dont les relations diplomatiques avec la Turquie.

Aussi bien pour les Démocrates que pour les Républicains, le soutien des électeurs arméno-américains est important. On estime qu'ils sont 1,4 millions, dont beaucoup vivent à Glendale.

En fin de compte, les Démocrates qui contrôlent maintenant le Congrès vont peut-être devoir choisir entre le pragmatisme et les principes. Le fait que l'Arménie se retrouve sans ambassadeur américain est mauvais selon tous les points de vue, a déclaré un Démocrate impliqué dans le processus de confirmation. Nous soutenons la communauté arménienne à 1000% en ce qui concerne le problème du génocide, mais dans le cas présent, la politique étrangère américaine va être très dure à changer, et je ne crois pas qu'empêcher la nomination d'un ambassadeur va y parvenir.


© Traduction résumée Collectif VAN

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