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L'Âme arménienne
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28 juillet 2005

"mensonge international"

ANKARA, 25 juil 2005 (AFP) -

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül a jugé "inacceptable" la brève interpellation d'un homme politique politicien en Suisse pour des propos niant le caractère génocidaire de massacres d'Arméniens sous l'empire ottoman, écrit lundi le quotidien Hürriyet. Dogu Perincek, le chef du petit Parti des travailleurs (IP, gauche), a selon la presse été interrogé pendant trois heures par la police samedi soir dans la ville suisse de Winterthur, où il participait à des activités marquant le 82e anniversaire du Traité de Lausanne, sur la base duquel a été fondée la Turquie moderne. "Ce traitement du président d'un parti politique en Turquie est inacceptable", a déclaré M. Gül à Hürriyet. "Est-ce que cela convient à un pays comme la Suisse, qui affirme mettre en avant les valeurs contemporaines?" a dit le ministre. "Nous avons étés très attristés".

Le porte-parole de la police de Winterthur Werner Benz a affirmé samedi que M. Perincek avait été interrogé après avoir déclaré que "le génocide arménien est un mensonge international", une remarque ouvrant la voie à des poursuites pour racisme selon la loi suisse, selon l'agence de presse turque Anatolie.
"Cette affirmation contrevient aux principes antiracistes et constitue un délit au regard de la loi suisse", a ajouté une source policière à Zurich dimanche.

Le responsable turc est déjà sous le coup d'une plainte pour négationnisme déposée à la mi-juillet par l'Association Suisse-Arménie à la suite d'un discours prononcé en mai dans la capitale vaudoise. Dogu Perincek avait alors affirmé que le génocide arménien n'avait pas eu lieu.

La presse turque a rapporté il y a deux mois l'ouverture d'une enquête par les autorités judiciaires de Winterthur contre le président de la Fondation turque d'histoire, Yusuf Halacoglu, pour avoir considéré lors d'une conférence dans cette ville que le qualificatif de génocide ne s'appliquait pas aux massacres d'Arméniens de 1915.
Les Arméniens affirment que jusqu'à 1,5 million des leurs ont été tués au cours d'un génocide entre 1915 et 1917, une thèse vigoureusement rejetée par la Turquie, qui évoque 300.000 Arméniens et autant de Turcs tués dans un contexte de guerre et de troubles civils. Les massacres de 1915 sont considérés comme un génocide par plusieurs pays, dont la Suisse, la France et le Canada.

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