Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Âme arménienne
Derniers commentaires
Archives
20 avril 2005

Etape par étape du 19e siècle au 24 avril 1915 (2/5)

Suite à ce discours, les Arméniens se regroupent, créent des organisations de combat (certaines violentes, d’autres plus moins), et commencèrent leur résistance, qui a valu des légendes sur certains héros (Antranik (1865-1927)
En 1894, c’est le début des massacres et du processus d’extermination qui a duré pendant plusieurs semaines.
L’Europe ne réagit pas donc le Sultan peut commencer sérieusement.
La méthode est simple: dans toutes les régions, « vers midi, on sonne le clairon, c’est le signal des tueries. Préalablement préparés, des soldats, des Kurdes, des Tcherkesses, des Tchétchènes et des bandes de tueurs spécialement recrutés massacrent la population arménienne, sans distinction d’âge et de sexe. Dans les quartiers ou villages multinationaux, les maisons habitées par les Arméniens sont préalablement marquées à la craie par les indicateurs »

En 1896, les massacres s’opèrent même à Constantinople, suite à la prise de la Banque ottomane par des fédaïs arméniens, devant les yeux des occidentaux. Ils ont pas été doués sur ce coup là, d’assassiner de manière aussi voyante les Arméniens. La menace d’une intervention militaire par les occidentaux y met fin.

Le missionnaire allemand Johannes Lepsius fait le bilan de ces massacres :« 2 493 villages pillés et détruits, 568 églises et 77 couvents pillés et détruits, 646 villages convertis, 191 ecclésiastiques tués, 55 prêtres convertis, 328 églises transformées en mosquées, 546 000 personnes souffrant du dénuement le plus complet et de la famine... et il rajoute : “ Ces chiffres sont le résultat de mes recherches personnelles ; ils ne correspondent pas à la réalité des faits, réalité bien plus épouvantable encore ! ... ” Il y a eu en outre 300 000 personnes tuées, 50 000 orphelins et 100 000 réfugiés en Transcaucasie : il n’y a plus que 2 250 000 Arméniens. Certains ont été forcés à l’exil ou à se convertir à l’Islam pour échapper à la mort.

Publicité
Publicité
Commentaires
L'Âme arménienne
Publicité
Publicité