1922, arrivée à Marseille
Une grosse vague
d'Arméniens se réfugie à Marseille, craignant de nouvelles
persécutions turques après le génocide de 1915. Face à
l'arrivée de ces réfugiés, les Marseillais sont partagés. La
majorité ouvrira bras et portes à ces apatrides ayant perdu leur
citoyenneté ottomane et qui sont interdits de retour dans leur
partie. Les autres, plus frileux, murmureront sur leur passage:
"Arménien, tête de chien, mange ta soupe, et dis plus
rien." La première génération ne dira plus rien, en effet, ne
souhaitant qu'une seule chose, s'intégrer. Elle accomplira les
travaux les plus durs, sans sourciller et poussera ses enfants à
l'école pour qu'ils n'aient pas plus tard une vie d'enfants de
déportés. Que se
passera-t-il après la commémoration du 24 avril prochain? Le
monde va-t-il enfin reconnaître le génocide et permettre aux
Arméniens de faire le deuil de leurs morts, ou leur
demandera-t-on d'attendre que claquent définitivement les
lourdes portes de l'oubli? (
Olivier Michel)
C'est ce que relatent
les 5 pages du Figaro
Magazine d'hier, qu'on s'est
empressé d'acheter dès que j'ai su. "Arméniens, génocide oublié", quelques
extraits qui m'ont touché dans cet article, parce que tellement
vrais...
Avec ses 80000 membres, Marseille abrite la plus grande
communauté arménienne de France de 1922. Très bien intégrés,
jeunes ou anciens, croyants ou athées, sont devenus 100%
Français et restés 100%
Arméniens.