Conversation avec Erdogan

Jeudi et Vendredi dernier, Jean-Louis Debré et quelques autres hommes politiques français (UMP, PS, UDF) se sont rendus en Turquie pour tenter de comprendre, et discuter sincèrement avec la population civile turque. Ils ont engagés les conversations sur Chypre, les Droits de l'Homme et la question arménienne.

Erdogan, concernant le referendum sur l'adhésion de la Turquie, a déclaré: "Je ne savais pas que 400 000 Arméniens pouvaient mettre en péril un référendum".

Il a ajouté qu'il fallait "laisser la question du génocide arménien aux historiens".

Réactions:

- Pillipe de Villiers: " En méprisant ainsi les Arméniens de France, c’est toute la France qu’il insulte. Et en refusant de reconnaître le génocide arménien, il se place de lui-même au ban de la civilisation européenne" "Ces propos démontrent, s'il en était besoin, que la Turquie n'a pas sa place dans l'Europe"

- Jean-Marc Ayrault: il a trouvé que Erdogan a donné "le sentiment d’avoir pris conscience de la réalité du problème arménien"... chacun son point de vue hein...

- Patrick Devedjian: "J'ai été très surpris par la brutalité de la réponse du Premier ministre turc. Je suis choqué car d'une certaine manière, il semble exprimer le regret qu'il y ait encore 400.000 Arméniens survivants en France." "M. Erdogan n'a pas l'air de comprendre que par exemple, la Shoah n'indigne pas seulement les juifs mais tous les démocrates. Pour le refus de la reconnaissance du génocide arménien, c'est la même chose. Il devrait comprendre que l'Europe s'est reconstruite sur la réconciliation des peuples (...). De ce point de vue là, M. Erdogan a encore des choses à apprendre."